Album 09 : 1915 - Dardanelles - la guerre de tranchées
Depuis fin 1914, les Turcs se battent aux côtés des Allemands. L'idée des Alliés est d'ouvrir un front en Orient pour détourner des forces de l'Axe du front Ouest. De plus, les Anglo-Français pourraient aider les Russes alors mal en point. La force navale Anglo-Française échoue à détruire les défenses turque du détroit des Dardanelles. Les Alliés décident alors de débarquer. Après des combats héroïques, l'ordre de rembarquement fut donné au début 1916. Les Alliés avaient perdu 150.000 morts et 6 cuirassiers.
Sur les conditions de ces combats : François Cochet, « L’armée d’Orient, des expériences combattantes loin de Verdun », Cahiers de la Méditerranée, 81 | 2010, mis en ligne le 15 juin 2011.
URL : http://cdlm.revues.org/5498
Dardanelles - champ de fouilles d'Eléonte
"Au mois de mai 1915, les travaux de retranchement exécutés sur le plateau d'Eski-Hissarlik mirent à découvert des tombes de pierre dont plusieurs durent être coupées pour les besoins du cheminement ..."
numérisation de la partie droite de la carte stéréoscopique
(tirage papier original)
Hommage aux poilus
Les jours suivent les nuits,
Et les mois, les années.
Le temps coule et s’enfuit,
Emportant nos aînés….
….Et tandis que gémit,
Le silence qu’on déchire,
Sous un gros feu nourri,
Des obus que l’on tire,
Ils voient encore la terre,
Qui s’élève et se tord,
Et retombe en poussière,
En recouvrant les morts.
Non elle n’est pas finie,
La guerre des tranchées,
Tant résonne le bruit,
Des armes écorchées.
Ils entendent toujours,
Les pleurs malgré les rires,
De soldats qui un jour,
Ne voulaient pas mourir.
Ils n’avaient pas la haine,
De l’autre, cet ennemi
Mais la peur se déchaîne !
Quand le ciel s’assombrit.
Oh ! guerre des tranchées,
Que nous ne verrons plus,
Quand viendra se coucher,
Notre dernier poilu.
Mais que ne fût elle pas,
Hélas la dère des dères ?
Ainsi ne fût il pas,
Il y eu d’autres guerres.
Alors pas de victoire,
En ce jour de Novembre,
Le linceul d’une histoire,
Va finir de s’étendre.
Je dédie ce poème,
à ceux, derniers témoins,
à ce qu’un jour on aime,
Parce qu’il y en a moins.
Ils forment le carré,
Soumis et impeccables,
Au feu d’une destinée,
Glorieuse mais intraitable.
Et puis dans la légende,
Un jour ils vont entrer,
Sans eux, ceux qui attendent,
N’y voulaient pénétrer.
Derniers témoins vivants,
D’une histoire bien humaine,
Encore, profitons en,
Pour leur dire qu’on les aime.
Ange Paul COSTANZO
le 20 Décembre 2002.