Album 16 : 1916-17 - Thessalonique - La ville
Εικόνες της Θεσσαλονίκης en grec Θεσσαλονίκη.
Son titre d'honneur fut Symvassilevoussa qui signifie littéralement « la ville qui règne aussi sur l'Empire byzantin avec Constantinople ».
Merci à Ian Kehoe - fondateur de Παλιές φωτογραφίες της Θεσσαλονίκης (Old Photos of Thessaloniki) - et à tous les membres de ce groupe qui m'ont aidé à localiser les photos prises par grand-père à Salonique !
Une partie des troupes évacuées des Dardanelles à l'automne 1915 est envoyée au secours de la Serbie puis s'installe à Salonique. Vénizélos, le Premier ministre grec favorable à l'Entente Anglo-Française les y autorise. En 1916, un total de 400 000 soldats français, britanniques et serbes sont présents dans la ville. La présence alliée dans la ville joue un rôle politique décisif : chassé du poste de Premier ministre, Vénizélos quitte Athènes et rejoint Salonique le 26 septembre 1916. Un « Gouvernement de défense nationale » est organisé. Après l'abdication du roi de Grèce en juin 1917, Vénizélos retourne à Athènes.
Grand-père Joseph Pigassou débarque à Salonique en octobre 1915, y revient en décembre à l'hôpital temporaire n°4 après la campagne de Serbie, en repart en juin 1917 peu de temps avant l'incendie de Salonique en août 1917.
Vue sur Salonique et coucher de soleil
extrait de "Les patrouilles en Méditerranée centrale" par Max de Courtois de Langlade commandant de la Frégate "La Poupée" :
aucune description de la cité néo-grecque [Salonique] ne vaut celle que donne si spirituellement le livre de M José Frappa, Salonique sous l'œil des Dieux ; j'ai retrouvé dans ces pages toutes les impressions que j'ai ressenties [en 1915], pauvre insulaire, en débarquant et en circulant dans cette nouvelle Babel. Je m'en voudrais d'ajouter quoi que ce soit à la saveur de ces notes prises sur le vif, mais j'avoue avoir passé quelques heures délicieuses à observer le spectacle unique qui s'offrait à moi, soit sur l'interminable quai du port, artère principale de la ville, soit dans les jardins aux arbres rabougris de la Tour-Blanche, soit encore devant les cafés, si bien achalandés, de la rue Venizélos."
autochrome de Joseph Pigassou
autochrome de Joseph Pigassou
on peut imaginer voir le mont Olympe dans le lointain ...
Salonique - rue Egnatia
tirage numérique d'une pellicule format 3,5 x 5,5
la rue Egnatia est une voie romaine (auteur de cette carte : Eric Gaba)
Considérations sur des photos de Salonique
Extrait d'un post sur Facebook par Mara Nikopoulou que je remercie encore pour ses contributions dans la localisation des photos prises par Joseph Pigassou) :
On voit sur plusieurs photos (celle ci-contre est issue du Fonds Paul Albarel de la Médiathèque du Grand Narbonne) du même endroit à Salonique (église - mosquée - du Prophète Elias) de nombreux enfants avec des chaussures. Peut-être y avait-il une madrassa (école) toute proche ?
Autre considération de Mara : Φαίνεται ότι οι Γάλλοι γιατροί αγαπούσαν πολύ το σημείο (On dirait que les docteurs français ont aimé le spot) !
De fait cet endroit de Salonique était facile d'accès précise Mara :
et d'ajouter qu'à partir de là il était effectivement difficile d'accéder aux remparts parce qu'il fallait trouver à l'ouest une toute petite rue "Sakellariou". Paul Albarel dans son journal évoque cette difficulté !
Sur cet extrait d'un plan de cette époque, Mara a noté en rouge les rues dans lesquelles Joseph Pigassou a pris des photos, en vert celles du Fonds Paul Albarel. La photo précédent cette carte a été prise à proximité de Eski Seray